volume sonore #3 2011
refle x ion
serres du jardin botanique - Tours
architecture sonore refle x ions
14 octobre au 6 novembre 2011 - tous les jours de 13 h à 17 h
ouverture le 14 octobre à 18 h 30
conférences rythmes concerts
4 & 5 novembre 2011 - entrée gratuite
Visites de l’ancien hospice (actuel CHRU) aux serres du jardin botanique par des guides agréés ville d’art et d’histoire.
Rendez-vous : Entrée principale du jardin botanique, 35 boulevard Tonnellé - sans inscription
Samedi 15 octobre - samedi 29 octobre - Horaire : 15 h et 16 h (durée 1 h)
volume sonore est installé dans les serres du jardin botanique, ancien jardin d’études de l’Hôpital,
jadis « localisé sur une zone humide et marecageuse ».
porteurs du projet - conception - réalisation - création sonore
ALMA FURY : Vonnick Mocholi - Claude Besnard
renseignements : T 02 47 20 71 95 www.volume-sonore.org
>> Télécharger le communiqué de presse
refle x ions
un habitat-son - un banc en bois - un plan d’eau rectangulaire
des éléments disparates qui s’emboîtent (cf extrait « lettre à un jeune poète » - Virginia Woolf sur notre site)
Depuis 2002, nous travaillons sur les entrelacements musique-architecture-sciences-arts... Soit sur un déploiement infini des mondes...
Nous convions les éléments du vivant, de l’Univers... dans la chose sonore.
Nous désirons créer des porosités entre le monde de la nature (les sonorités, les souffles, les rythmes...) et ce que l’humain crée.
Il s’agit pour nous de mettre en espace... des architectures élaborées en fonction des sonorités qu’elles vont accueillir. La source : chants d’oiseaux, grillons, ondes cérébrales ou lumineuses... influe sur la manière dont nous abordons le sonore.
Révéler des vibrations issues d’un matériau sonore non audible via une quadriphonie et un sys- tème mettant en mouvement des volumes d’air, de sable (en 2010), ici, d’eau, soit une métaphore de l’instable, du rythme fluctuant, de la pensée mouvante...
Nous agissons ainsi sur une matière sonore, une « énergie ».
Pour Volume sonore #3, nous avons travaillé en collaboration avec des chercheurs en neurosciences : Yves Tillet, Frédérique Bonnet-Brilhault & Sylvie Roux. Nous avons pu enregistrer, avec leur aide et au sein du CHRU, des fichiers d’ondes cérébrales (les « champs de la pensée ») d’une personne en situation d’écoute. Le cerveau étant un territoire énigmatique... nous avons dialogué avec cette équipe, mettant ainsi en lumière la complexité du système neuronal, et les jeux d’écho avec le monde sonore.
L’habitat-son
Le module architectural est un parallélépipède blanc, nous privilégions des formes simples. Sur la face avant, une ouverture transparente s’étire de bas en haut, et se poursuit sur toute la longueur du plafond.
La verticalité du volume permet l’envol de la pensée et favorise les résonnances : l’habitat-son est aussi un instrument.
À travers les parois transparentes, nous invitons le visiteur à opérer une porosité, un croisement entre le monde réel, le monde imaginaire et le sensible, à « jouer l’espace », explorer le mouvement entre extérieur et intérieur, la singularité du corps humain et l’universalité de l’environnement.
Nous ne créons pas un endroit clos mais un volume sonore dans l’espace, ouvert à l’environnement.
Le sonore
Il s’agit de déployer des sons dans cet espace pour les écouter « vivre », d’habiter le son.
À partir : .des enregistrements neuronaux, que Philippe Zarka, astrophysicien chercheur, a traduits en ondes sonores, en relation avec nous.
.de sons collectés sur le territoire de l’installation, issus des milieux naturels terrestres,
.de voix, ces voix « silencieuses » de la pensée qui s’élèvent en nous...,
nous avons élaboré la pièce sonore pour « l’installer » dans cet habitat-son, caisse de résonnance. Un opus mêlant ce que le monde nous donne à voir et à entendre et ce que nous en imaginons, une circulation entre le dehors et la pensée
L’installation : un banc en bois - un plan d’eau rectangulaire
Le banc est réalisé en peuplier. Sa surface a été travaillée pour révéler « les ondulations » naturelles
du bois.
Dans l’élément liquide, les ondulations continuent à vivre. L’eau est mise en vibration par des
sons non perceptibles (infra basses) issus des enregistrements d’une personne en état de silence. Cet effleurement de l’eau et du son n’est jamais prévisible. Les mouvements de la surface sont repris par un faisceau lumineux et vont se projeter à l’intérieur de l’architecture. Les reflets sur l’eau créent un espace « immatériel » flottant entre les éléments, une diversité de paysages éphémères.
La matière est ainsi ouverte à l’imaginaire.
Comment faire remonter, par le sonore, sans parasitages mentaux, se laisser porter par un flux...
Nous sommes sur les paysages transfrontaliers de la pensée, l’exploration de l’espace-temps.
Conférences - rythmes - concerts
textes & interviews complets à consulter sur www.volume-sonore.org
« Quels étranges devenirs déchaîne la musique à travers ses « paysages mélodiques » et ses « personnages rythmiques », en composant dans un même être de sensation le moléculaire et le cosmique, les étoiles, les atomes et les oiseaux ? » Deleuze